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Octobre 2019
A l’occasion de l’exposition collective à Meursault avec les photographes Lucien Hahn, Jean-Yves Lebouc et Thomas Léger.
» « Jyl nous disait « À Meursault tout est beau, qu’on se le dise ! » J’ajouterai tout est bon aussi ! »
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«Toujours par notre chemin des écoliers nous nous rendîmes à Meursault au 2 de la place du Murger. Magnifique bâtisse bourguignonne, accueil chaleureux, plaisir partagé de se retrouver.
Franchi le seuil d’entrée un massif et imposant Fuji GX 680 trône sur un beau Gitzo, le ton est donné. Trois espaces, dont deux en salles voûtées et dalles bourguignonnes meublées de magnifiques armoires en noyer, et différents mobiliers donnant une atmosphère apaisante propice à se plonger dans le « donné à voir » de nos amis. Un travail magnifique, présenté mieux que des pros, un éclairage au top. Le beau travail de JYL, les cyanotypes de Thomas sur des papiers divers mais délicats à travailler, virage au tannin d’aulne, les palladium de Noirkappa un régal ! Du très beau travail. Et cerise sur le gâteau de cette exposition, un travail de sculpture en céramique de Jean-Robert Grousset. Œuvres légères très aériennes, surprenantes lorsque que l’on sait la difficulté de travail de ce matériau.
Belle journée, trop courte comme toujours. Un grand merci, pour votre accueil, cette organisation et ce beau travail. Merci à Francine, Noirkappa, Jean-Robert Grousset,
JYL, et Thomas.
L.Marcel. »
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Décembre 2020:
Pour Jean-Robert.
« Je suis, comme tu l’as suggéré, entrée dans ton nouveau site et j’ai été impressionnée.
Je salue ta tentative d’élargir de ton mieux les interstices du mur qui de toute part nous confine.
Je suis vraiment séduite par ton travail de sculpteur, mais aussi par le texte qui l’accompagne : d’abord le beau poème de Machado rappelant bien sûr ces jeudis à Cervantès dans cette aventure singulière qui nous rapproche depuis déjà 10 ans ; et puis l’évocation de ton passé de marin signifiant ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d’art, la profondeur vitale de laquelle cela a pu jaillir, les jeux émotifs de l’inconscient.
Ayant posé ton sac, tu as décidé de t’engager dans cette expérience difficile qui est de prendre les choses extérieures pour les marquer du sceau de son intériorité.
Tu évoques l’influence des grands maîtres : Picasso assurément, Bacon, parfois, mais c’est ce qui t’a nourri et puis à y regarder de près on trouverait l’influence de Velasquez sur Picasso, ou de Picasso et de Braque sur Klimt… La Bruyère disait cela de son temps « Tout est dit et l’on vient trop tard… ».
L’important c’est ce dur labeur pour aboutir à quelque chose de complet, d’achevée. Il faut que cela tienne, il faut rendre visible en trouvant le juste accord. Et de cela tu t’en acquittes si bien !
Tu évoques Francisco Umbral lorsqu’il parle « d’enlever de la précision à l’univers pour lui octroyer de la suggestion ». Sans doute faut-il tordre les formes pour laisser entrevoir quelque chose de la vérité. Je pense au Mentir-vrai d’Aragon pour qui le processus romanesque est une mobilisation de l’imaginaire, un réagencement de la mémoire, on pourrait ajouter du réel. Et nous ne lirions pas Germinal sans ces visions épiques et fantastiques qui disent bien plus de la condition ouvrière qu’un document appliqué.
En ces temps où nous ne pouvons pas aller au théâtre, au cinéma, dans une librairie, tu nous rappelles que l’art est ce qui nous stimule à vivre. Tu nous offres un peu de lumière et de liberté. »
Amitié.
Denise.
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